Parrainer un animal du parc Marineland : les dessous d’un business sélectif

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Capture d’écran du site de la Fondation Marineland

  Dans son effort pour se construire une image d’entreprise à vocation écologique et éducative, le parc d’attractions zoologiques Marineland a créé la Fondation Marineland. (Article à venir)
Lorsque l’on recherche des renseignements sur cette fondation d’entreprise, dont le but annoncé est « la conservation des espèces marines et de leur environnement », d’emblée s’offre au curieux la possibilité de « Parrainer un Animal ».

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Capture d’écran de la recherche Google

 

  • L’enrichissement du milieu : dressage et spectacles pour cétacés et otaries, miel et fruits pour les ours polaires

  Sur le site de la Fondation Marineland, il est expliqué que « l’enrichissement du milieu ou enrichissement comportemental est une approche développée dans les parcs animaliers qui a pour but d’améliorer la qualité de vie d’un animal en lui proposant des variations stimulantes de son environnement ».
En effet, la réglementation  (certes floue) à laquelle sont soumis les parcs zoologiques prévoit que ceux-ci ont pour obligation d’enrichir le milieu de vie des animaux, en leur offrant des stimulations remplaçant celles rencontrées en milieu naturel.

Capture écran du site de la Fondation Marineland
Capture d’écran du site de la Fondation Marineland

  Au Marineland, le dressage (ici requalifié de « processus éducatif d’apprentissage »), et notamment celui réalisé en vue des spectacles et des soins médicaux, est assimilé à un enrichissement du milieu. Quand bien même Marineland annonce par ailleurs une refonte de ses spectacles, en vue de sa ré-ouverture prochaine. Spectacles autrefois défendus bec et ongles, et que Jon Kershaw, directeur animalier, qualifie à présent de « produit » trop « show » et pas assez « pédagogique », avec « des choses […] qui ne servent à rien : […]passer dans un cerceau, ce genre d’activité ».

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Capture d’écran du site de la Fondation Marineland

  Les interactions entre les individus sont en effet essentiels au bien-être des animaux, particulièrement chez les cétacés, qui sont des animaux extrêmement sociaux.
Cependant, en captivité, les groupes sociaux sont constitués de façon artificielle (entre individus qui en milieu naturel ne se seraient jamais rencontrés ni reproduits ensemble, donnant naissance à des hybrides sans véritable identité sociale), arbitraire et changeante (éclatement des familles dû aux transferts d’animaux fréquents et aux morts nombreuses et prématurées).
Cette composition anarchique orchestrée par l’Homme (en milieu naturel dauphins et orques ne quittent jamais leur pod) est souvent à l’origine de conflits et de comportement névrotiques chez les animaux.  Promiscuité, consanguinité, problèmes de compréhensions entre des animaux ne partageant pas le même dialecte et ne parvenant pas à se comprendre, jalousie autour des petits… sont autant de sources de tension et de stress entre les occupants d’un même bassin, qui provoquent régulièrement des conflits , à l’issue parfois dramatique.
A SeaWorld en 1989, l’orque Kandu mourut en plein spectacle, en se vidant de son sang pendant 45 minutes sous les yeux horrifiés des spectateurs, après avoir attaqué une autre orque. (Vidéo, aux images choquantes, ICI)
En Juillet et Août 2015, deux delphinaux, au Parc Astérix et à Planète Sauvage, ont trouvé la mort lors d’un conflit entre deux femelles. Mais contrairement à ce qu’avait affirmé Planète Sauvage à l’époque, cela n’arrive jamais en milieu naturel :  les femelles élèvent les petits collectivement, et si un conflit éclate entre deux adultes, les delphineaux ont la place de s’en éloigner pour se prémunir des coups qui ne leur sont pas destinés.
Les dresseurs eux-mêmes ne sont pas épargnés par l’agressivité qui règne dans les bassins. Les exemples ne manquent pas (le documentaire Blackfish explore le sujet, à travers la vie de l’orque Tillikum) : au Marineland d’Antibes, en 2008, l’orque Freya se laissa tomber de tout son poids sur son dresseur, en plein spectacle. Quelques années auparavant, en 2001, elle avait attaqué un autre dresseur, John Hargrove, le saisissant dans sa gueule à plusieurs reprises. Avant elle, à la fin des années 70, Kim attrapa son dresseur et le garda un long moment sous l’eau. Parmi les attaques déclarées, les plus récentes : Valentin (en 2008) et Wikie, sa demi-soeur (en 2009). Wikie est toujours vivante, et utilisée comme reproductrice et performeuse dans les spectacles.
Il ne faut pas oublier Shouka, née au Marineland et arrachée à sa famille pour être transférée dans un parc mexicain, qui se jeta de façon répétée sur sa dresseuse en juillet 2012.

Si les interactions entre congénères sont indispensables au bien-être des animaux, la captivité ne peut offrir les conditions nécessaires au bon déroulement de celles-ci et donc à un réel épanouissement social des animaux.

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Capture d’écran du site de la Fondation Marineland

  L’enrichissement du milieu via la nourriture est le plus couramment pratiqué au sein des parcs zoologiques.
Mais il est pour le moins étonnant de constater que les ours polaires à Marineland reçoivent du miel et des fruits. En effet, l’ours polaire, contrairement à son cousin éloigné, l’ours brun, est essentiellement carnivore, et son régime alimentaire à l’état sauvage se compose à 90% de phoques (essentiellement la graisse, ), ou d’oiseaux et d’oeufs. S’il lui arrive de consommer des végétaux, cela reste rare car  son « système digestif n’est pas conçu pour assimiler efficacement la matière végétale » (sources).
De plus, contrairement à leurs congénères sauvages, les ours du Marineland d’Antibes ont un mode de vie très sédentaire, dans un enclos de taille réduite, et sous le climat étouffant de la Côte d’Azur. Il est évident que leurs besoins énergétiques s’en trouvent très réduits. Miel et fruits, riches en sucres, ne sont probablement distribués qu’à titre de friandises exceptionnelles. La stimulation liée à la recherche de ces friandises serait par conséquent rare.

 

  • Parrainer un animal mort depuis des mois

  Si l’interface de parrainage a elle aussi fait peau neuve pour la ré-ouverture prochaine du parc Marineland, il est intéressant de noter que Freya, annoncée morte le 20 Juin 2015, était toujours disponible au parrainage quatre mois après sa mort.
Son fils Valentin, mort peu après les inondations qui ont sinistré le parc début octobre, était lui aussi toujours sur la liste des animaux à parrainer, près d’un mois après sa disparition.

Capture d'écran du 25 octobre 2015
Capture d’écran du site de la Fondation Marineland datant du 25 octobre 2015

  Le parrain étant censé recevoir « les informations complètes sur l’animal parrainé au moment de sa souscription » (et une vidéo), on peut s’interroger sur celles reçues lors du parrainage d’un animal décédé.
Peut-être aurait-on pu, en parrainant Freya ou Valentin, recevoir, enfin, les rapports détaillés de leurs nécropsies respectives, promis par le Marineland d’Antibes au public, à l’époque. Informations qui se font toujours attendre, alors même que le parc annonce ré-ouvrir très prochainement, pour le printemps 2016.
En juin 2015, la cause officielle de la mort de Freya était une longue maladie. En octobre, un Marineland penaud, et sous le feu des critiques suite au décès brutal de Valentin, évoquait une crise cardiaque. Le fils de Freya, quant à lui, serait mort d’une torsion intestinale « apparue soudainement », Marineland précisant qu’ « un lien direct avec les inondations ne [pouvait] donc être établi ». Cette conclusion rendue après « un premier examen visuel » n’a depuis pas été développée, malgré les promesses faites à l’époque au public.
Aujourd’hui, sur le mur du Facebook officiel de Marineland, les publications du parc concernant le décès de Valentin ont été supprimées. Comme si ce dernier n’avait jamais existé et n’avait pas trouvé la mort dans les bassins du parc antibois.

  Concernant les dauphins, 3 d’entre eux, Alizé, Eclair et Mila-Tamis, étaient portés disparus depuis des mois, sans communication officielle du parc Marineland dans un sens ou dans l’autre.
En juillet 2015, lors d’une interview accordée à Planète Animaux, web-média dédié à la cause animale, Jon Kershaw (directeur animalier du parc) est mis au pied du mur. Il confirme enfin, du bout des lèvres et plus de 7 mois après les faits, la mort d’Eclair et Mila-Tamis. Il assure qu’Alizé, lui, est alors bien vivant.
(Interview complète et analyse des réponses ICI)
Mais le mystère plane toujours autour de ce dernier, et de son état de santé présumé très inquiétant. Le 25 octobre, il n’apparaissait d’ailleurs pas sur la liste des animaux à parrainer alors que Freya et Valentin, tous deux alors décédés, y figuraient toujours.

  Les animaux dont le Marineland a annoncé officiellement le décès ont disparu de la liste des animaux aujourd’hui proposés au parrainage. Cependant, certains animaux pourtant censés être bien vivants n’y figurent pas.
Chez les dauphins, sur les 11 individus officiellement vivants au sein du parc, seuls 5 sont proposés au parrainage. Les absents sont Alizé donc, Malou, Neo, Ania, Jo, et Kai.
Cinq, c’est précisément et uniquement le nombre de dauphins qui ont été montrés depuis les inondations, sur cette vidéo du 23 novembre 2015, diffusée uniquement sur la page Facebook du parc. Le mystère plane donc autour de 6 dauphins.
Pour les orques, c’est Keijo (fille de Wikie), qui manque à l’appel. Chez les ours, c’est l’oursonne Hope, fille de Flocke et de Raspoutine.

  Toutes inquiétudes légitimes quant au nombre d’animaux encore vivants après la catastrophe d’octobre 2015 mises à part, il est surprenant de constater que certains animaux ont droit à des investissements issus du parrainage, mais d’autres non, sans que Marineland n’explique cette discrimination.

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La liste des animaux à parrainer (capture d’écran du site de la Fondation Marineland, datant du 1 mars 2016)

 

  • Un parrainage sélectif

  Si, dans la liste des animaux proposés au parrainage, on retrouve ours polaires, orques et dauphins, il n’y a aucune proposition pour les manchots ou les otaries. Ces derniers ont pourtant aussi besoin d’outils d’enrichissement de leur milieu de vie.  Outils que la Fondation annonce pouvoir « acquérir grâce au parrainage », comme on peut le voir dans cette vidéo officielle du parc, via leur chaine YouTube promotionnelle, Marineland TV.

  Le parrain recevra aussi  » des informations sur l’écologie de l’espèce qu’ [il aura] choisie et son statut de conservation dans le monde ».
Pourtant, parmi les animaux des 3 espèces proposées au parrainage, les seuls animaux qui sont inscrits sur la liste des espèces menacées sont les ours polaires.
Les dauphins Tursiops (ou « Grand Dauphin »), l’espèce de dauphin présente en majorité dans les delphinariums et la seule représentée au Marineland d’Antibes, n’y figurent pas.
Le cas des orques est un peu particulier : au regard des avancées scientifiques sur les différences qu’il existe entre les différentes populations d’orques dans le monde, l’espèce nécessiterait une classification plus précise. C’est pourquoi son statut reste officiellement en suspens « par manque de données ».
Cependant, les seules populations d’orques inscrites sur la liste des espèces menacées sont les orques résidentes du Sud (Pacifique Nord-Est), notamment à cause de la pollution et de la sur-pêche. Or, les orques détenues dans les delphinariums du monde entier sont issues principalement des populations de l’Arctique, du Pacifique Nord et de l’Atlantique Nord, à l’opposé géographique de cette population.

Aucune des orques détenues en captivité au Marineland d’Antibes n’est issue de population menacée.
(Généalogie et histoire des orques du Marineland ICI)

  Les seuls animaux disponibles au parrainage sont donc les animaux « bankables », qui ont les faveurs du public. Mais également les seuls à avoir officiellement des noms et une existence publique propre. S’il est facile de remplacer discrètement une otarie « subitement » disparue par une autre, dans le cas d’une orque, la tâche est plus compliquée.

parrainage consigne dauphins blessé
Capture d’écran de la section « Parrainer un animal du parc ». Les informations sont malheureusement assorties d’une photo de 3 dauphins dont un portant d’importantes cicatrices de blessures, dans un bassin au fond souillé.

 

  • Mettre une orque dans son panier

  Pour 30 euros, le donateur devient un des parrains de l’animal choisi. Via un système de « panier » comme on peut en retrouver sur n’importe quel site marchand.
Un même animal peut être parrainé par plusieurs personnes, et une même personne peut parrainer plusieurs animaux.

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Capture d’écran du site de la Fondation Marineland

 

  • A qui profite l’argent du parrainage ?

  Le parc explique que grâce à l’argent des dons, le parrain pourra « contribuer à la qualité de vie quotidienne des pensionnaires de Marineland. »
Le Marineland d’Antibes est une entreprise privée tirant ses bénéfices du maintien en captivité de ses animaux. En tant que parc zoologique, il a pour obligation d’enrichir le milieu de vie des animaux, comme le prévoit la réglementation à laquelle sont soumis ces parcs. Mais elle fait cependant appel aux dons de particuliers pour acquérir ces outils d’enrichissement, via son association de loi 1901, Pour une planète bleue, elle-même antenne de la Fondation Marineland.
(Article à venir)

   Concernant les « jouets » offerts aux animaux, on apprend en outre dans une vidéo de la chaine promotionnelle YouTube du parc, Marineland TV, intitulée « Enrichissement du milieu grâce à la fondation Marineland », que certains objets sont fournis gracieusement par des entreprises partenaires. Ici, Marineland nous présente ceux qui sont offerts par Mare Nostrum, une entreprise niçoise d’équipements maritimes.
Les objets en question, présentés dans la vidéo, sont les mêmes que ceux présentés sur le site de la Fondation dans la rubrique parrainage… offerts aux ours polaires en 2012. Une seule série d’objets, fournis gratuitement par un des partenaires du parc, et aux seuls ours polaires, des années auparavant.

Capture écran du site (à gauche) et de la vidéo Marineland TV présentant les objets (a droite)
Captures  d’écran du site (à gauche) et de la vidéo Marineland TV présentant les objets (a droite). Les images sont les mêmes.

  Marineland précise dans la même vidéo que de tels objets ont une durée de vie très limitée et qu’il faut en acheter de plus robustes et spécifiquement adaptés à l’étranger (USA et Danemark), ce qui coûtent des milliers d’euros. Mais ils ne donnent aucune information sur ceux-ci, ni sur les entreprises qui les commercialisent. Si le site de la Fondation mentionne une « liste des enrichissements proposés », celle-ci n’est toutefois pas détaillée.
Les informations ne seront délivrées au donateur qu’une fois le paiement effectué.

  Une forme de commerce inédite, où l’acheteur ne peut savoir ce qu’il a acheté qu’une fois l’argent encaissé par le vendeur, avec une possibilité très limitée de vérifier que l’utilisation des fonds sera conforme aux promesses faites aux donateurs.

Capture d'écran de la vidéo de Marineland TV, où l'on aperçoit rapidement la fiche explicative reçue par le donateur APRES avoir payé.
Capture d’écran de la vidéo de Marineland TV, où l’on aperçoit fugitivement la fiche explicative reçue par le donateur APRES avoir payé.

  Fidèle à son habitude, jouant sur la corde sensible avec des photos de l’ours polaire batifolant avec son nouveau « jouet à mâcher », Marineland laisse entendre sur son site que les objets présentés en images sont financés par les parrains, alors même qu’il s’agit en réalité d’un don d’une entreprise partenaire, indication qui n’apparait nulle part sur le site.
Une présentation habilement trompeuse, et à la limite de la publicité mensongère.
En effet, l’article L. 121-1 du Code de la Consommation stipule : « Est interdite toute publicité comportant, sous quelque forme que ce soit, des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur, lorsque celles-ci portent sur un ou plusieurs des éléments ci-après : existence (…), conditions de vente de biens ou services qui font l’objet de la publicité, conditions de leur utilisation, résultats qui peuvent être attendus de leur utilisation, motifs ou procédés de la vente ou de la prestation de services, portée des engagements pris par l’annonceur… »
Cela concerne les entreprises privées aussi bien que les associations de loi 1901, comme l’association de la Fondation Marineland, Pour une planète bleue, via laquelle les dons transitent.

  La galerie d’images présente une seule série d’objets, offerts à un ou deux animaux seulement (la galerie ne parle que du mâle Raspoutine), en 2012, et surtout obtenus gratuitement par une entreprise partenaire. Les parrainages concernent pourtant une douzaine d’animaux de 3 espèces différentes, vivant dans 3 à 4 lieux de vies différents, et tout l’enjeu de l’enrichissement du milieu en captivité est le renouvellement constant des sources de stimulis. En effet, ce n’est pas l’objet en lui-même qui est stimulant, mais la nouveauté et le changement que représente son introduction dans le quotidien tristement répétitif d’un enclos ou d’un bassin.

  Dans la rubrique expliquant à quoi l’argent des dons est employé, deux lignes mentionnent des ballons et des jets d’eaux pour occuper les mammifères marins. Dans la vidéo de la chaine Marineland TV consacrée à l’enrichissement du milieu, on voit des jeunes otaries s’ébattant dans un petit bac/piscine pour enfants en plastique. Le financement de ce « jouet » (une trentaine d’euros neuf en magasin de jouets) n’aurait donc rien à voir avec les dons, puisque les otaries ne sont pas proposées au parrainage.
De tout cela, aucune photo sur l’interface de parrainage.

  La question se pose alors : qu’achète donc le donateur qui décide de parrainer un animal ? Comment peut-il être sûr que son argent servira à enrichir le milieu de l’animal qu’il a choisi de parrainer ?

 

  • Fondation d’entreprise, association « loi 1901 » et transferts d’argent

projet conservation
Capture d’écran du site de la Fondation Marineland

  Si le site de la Fondation Marineland insiste sur le fait que l’argent des dons sert « directement » à financer l’enrichissement du milieu des animaux, il y est également indiqué que « dans un second temps », l’argent restant ira « aux projets de conservation de l’association Pour une Planète bleue. »
Une association qui ne possède pas de site propre (seulement un onglet sur le site de la Fondation Marineland), et ne bénéficie que d’une description extrêmement succincte.

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  On y apprend que l’association « soutient et complète les actions entreprises par la Fondation Marineland, en associant ses moyens » aux siens, tout en étant « susceptible de développer ses propres projets de conservation de manière indépendante. »

  Pour se renseigner sur les-dits projets, il faut retourner sur l’onglet de l’association sur le site de la Fondation Marineland, où l’on apprend que « les actions de Pour une Planète Bleue rejoignent à l’heure actuelle les projets de conservation de la Fondation Marineland. »

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Point de projet indépendant mené par l’association donc.

 

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Capture d’écran du site de la Fondation Marineland – un dauphin au regard « joyeux »…

  L’argent des dons servira donc à acheter des « jouets » aux animaux. Des animaux dont la sélection est discriminatoire, et des objets dont le donateur ne sait presque rien, tout du moins au moment de l’achat, qui s’effectuera sans assurance préalable que les objets iront bien à l’animal parrainé.
Le restant de l’argent récolté sera reversé aux projets menés par la Fondation Marineland, qui est une fondation d’entreprise.

  Une fois encore, on ne peut que déplorer le manque de précision des informations délivrées aux payeurs par le Marineland d’Antibes, ou sa Fondation, et le flou artistique qui entoure son antenne qui gère l’argent des dons et des parrainages.


Mise à jour

L’orque Tilikum, qui était détenu au SeaWorld d’Orlando (Floride), est mort le 6 janvier 2017.
Déclaré malade par les équipes du parc depuis mars 2016, il a passé presque toute une année à lutter contre une infection des poumons, d’origine bactérienne, (d’après les équipes du parc) avant de s’éteindre, loin des siens, dans sa prison de béton.
Tilly a été capturé dans les eaux islandaises à l’âge de 2 ans, arraché à sa famille alors qu’il n’était encore qu’un bébé. C’est plus de 30 longues années qu’il aura passé au sein de différents parcs, la captivité et les mauvais traitements le rendant psychotique. Il fut placé à l’isolement sous camisole chimique après avoir tué et démembré sa dresseuse.
Toute la presse a relayé la nouvelle de la mort de l’orque.
Quelques exemples :
Le Huffington Post
Le Monde
Libération
Le Parisien
L’Obs – Temps Réel

L’existence misérable de Tilikum est contée dans le documentaire Blackfish, primé à Sundance en 2013. Ce documentaire de Gabriela Cowperthwaite a attiré l’attention de l’opinion public sur les conditions de détentions de cétacés dans les parcs, et a été le point de départ d’un raz de marée qui ne cesse de croître et de submerger ce business autrefois lucratif.
La mort de cette figure emblématique a relancé plus que jamais le débat sur la captivité des cétacés, et sur leurs conditions de détention.


Une réflexion sur “Parrainer un animal du parc Marineland : les dessous d’un business sélectif

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